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Digérer les tensions

La gastrite chronique, le côlon irritable et certaines maladies ulcéreuses et inflammatoires, de l'estomac jusqu'au rectum, sont des troubles très fréquents dans la population.
Le système digestif offre le plus grand nombre d'exemples et les meilleures études sur le rôle de mécanismes psychosomatiques dans l'apparition ou l'évolution de troubles douloureux et de lésions organiques.

La grande relaxation suggérée et les techniques psycho-acoustiques utilisées dans les audiocaments avec ou sans inducteurs par la lumière intermittente expliquent l'efficacité et la durée d'action de cette nouvelle technologie orientées vers la détente digestive.

L’exemple du colon irritable

Nombreux sont ceux qui souffrent de «coliques» ou ressentent un malaise intestinal dans certaines situations ou après avoir mangé un aliment pourtant naturel et bien toléré par la plupart d’entre nous.

Il est évident que tout symptôme abdominal persistant comme une sensation désagréable ou un changement de fréquence ou de coloration des selles nécessite une consultation chez son médecin.

Lorsque tout événement infectieux, toxique, métabolique, immunitaire ou tumoral a été exclu par ce médecin, il reste à traiter ce symptôme qui peut nuire à la qualité de la vie.

Le médecin traitant ou un nutritionniste pourra suggérer quelques changements alimentaires comme une réintroduction de certaines fibres alimentaires, un apport de bactéries qui peuvent améliorer la flore colique, un meilleur équilibre des graisses alimentaires, etc. Il pourra aussi, sur base de certains examens, conseiller d’exclure, par exemple, les aliments et préparations riches en lactose ou contenant du gluten.

Comment un travail au niveau mental peut résoudre ou réduire un problème de spasmes intestinaux ?

Le cerveau émotionnel émet directement des messages à l’attention du système digestif notamment lors du stress quand celui-ci inhibe ou excite directement certaines fonctions digestives.

En cas de stress aigu, durant la phase d’alarme (comme si un prédateur nous poursuit), l’organisme est censé en effet mobiliser toutes les énergies au profit de l’action de survie et la digestion est ralentie.
Le flux sanguin est dès lors plus disponible pour les muscles qui préparent ainsi l’organisme à réagir physiquement.
C’est le système nerveux sympathique, une branche du pilote automatique, qui est responsable de cette inhibition de la digestion.

Avec le stress chronique, lorsque les capacités d’adaptation sont dépassées, des troubles et maladies du système digestif apparaissent : hypersécrétion gastrique, ulcérations de l’estomac, du duodénum et maladies inflammatoires des intestins, hypermotilité intestinales, spasmes douloureux, diarrhée, etc.

- Le cerveau reçoit des messages en provenance des intestins comme ceux concernant l’intensité du péristaltisme intestinal (des « ondes » musculaires qui font avancer et qui malaxent le bol alimentaire)
En effet, l’intestin contient plus de 100 millions de neurones et sécrète au moins 20 neurotransmetteurs d’ailleurs identiques à ceux que l’on trouve dans le cerveau !
Ce cerveau abdominal est appelé Système Nerveux Entérique. L’étude de ses neurones a donné naissance à une nouvelle science, la neuro-gastro-entérologie.

Le Système Nerveux Entérique est formés de ganglions (amas de corps neuronaux) reliés par des fibres nerveuses réalisant un cerveau en réseau. Il est relié à l'encéphale (le cerveau) par le nerf vague et assure une fonction sensorielle : il permet de ressentir le travail intestinal, le niveau de remplissage, etc.

Le Système Nerveux Entérique commande le péristaltisme qui, en se propageant d'un bout à l'autre du tube digestif, assure le transit.
Le Système Nerveux Entérique régule aussi les sécrétions de la muqueuse intestinale, la circulation sanguine dans l’intestin, les réactions immunitaires intestinales, etc.

- Le cerveau envoie des messages à l’intestin pour modifier, entre autres choses, la puissance du péristaltisme.
Il décide de nous alerter avec un signal douloureux si un changement d’activité intestinale dépasse les limites de ce qui est habituel, physiologique, « normal », etc.

Ce jeu d’interactions permanentes entre le cerveau et le système nerveux entérique est donc capable de réguler le système digestif et de réduire la perception de certains changements de l’activité intestinale.

Depuis de nombreuses années, des chercheurs et des thérapeutes se sont intéressé aux effets de différentes approches psychologiques des troubles fonctionnels de l’intestin. Il semble que les approches utilisant l’imagerie mentale et les états de conscience modifiée (« hypnose médicale », « sophrologie », etc.) donnent les meilleurs résultats à court et long terme.
Le patient semble apprendre une technique pour être tel un « yogi », observateur de certaines pensées ou manière de penser une situation, une émotion, ce qui a un effet immédiat sur une sensation et une activité de ses intestins.

Plusieurs expériences cliniques ont montré que faire imaginer à un patient qu’il avale une boisson tiède et agréable, provoque un changement dans le péristaltisme intestinal : activation harmonieuse ou ralentissement, selon l’état initial.

L’étude la plus récente, signée par Whorwell de l’Université de Manchester et publiée en juin 2008 ( J Psychosom Res. 2008 Jun;64(6):621-3. Hypnotherapy for irritable bowel syndrome: the response of colonic and noncolonic symptoms. Whorwell PJ. ) montre que l’intensité des troubles coliques mais également des troubles fréquemment associés (fatigue, maux têtes, douleurs musculaires, gynécologiques, etc.) est significativement diminuée avec l’hypnose médicale.
Dans sa conclusion, l’auteur précise que les mécanismes par lesquels l’hypnose apporte ces bénéfices ne sont pas très clairs mais qu’il est évident que, en plus des effets psychologiques (la perception du symptôme), cela peut modifier la physiologie gastro-intestinale et même influencer des mécanismes immunologiques concernés par cette maladie.

L’exemple de l’ulcère gastro-duodénal

L’ulcère est un "trou", un « cratère », dans la paroi de l’estomac ou du duodénum. Les facteurs qui favorisent l’ulcère gastroduodénal sont nombreux : infection par une bactérie appelée Helicobacter pylori, prise de certains anti-inflammatoires, hérédité dont le groupe sanguin, la consommation d’alcool, le tabagisme,... mais aussi des états mentaux comme le stress causé par des situations conflictuelles, des problèmes financiers, une peur continue, une anxiété sous-jacente, etc.
Ces facteurs contribuent à augmenter les agressions de la muqueuse (plus de sécrétions acides, par exemple, et à diminuer ses moyens de défense (moins de mucus, moins de flux sanguin, par exemple)
Une étude de 1988 publiée dans la prestigieuse revue médicale « The Lancet » (Controlled trial of hypnotherapy in relaspe prevention of duodenal ulceration. COLGAN S. M. ; FARAGHER E. B. ; WHORWELL P. J. Lancet 1988, vol. 1, no8598, pp. 1299-1300 ) montre que l’hypnose médicale réduit significativement les récidives d’ulcère duodénaux.

Résumé de cette étude

30 Malades atteints d'ulcère duodénal récidivant sont traités, après cicatrisation, par ranitidine seule (15) ou avec hypnothérapie (15 bien comparables), 12 mois après l'arrêt de la ranitidine, les 15 malades sans hypnothérapie ont présenté des rechutes, contre 8/15 du groupe soumis à l'hypnothérapie.
Cela signifie qu’une prise en charge émotionnelle simultanée à la prise d’un traitement physiologique complète le traitement et diminue drastiquement (sur plus de 50% des cas) le risque de rechute.

Les mécanismes d’action de cette approche psychologique d’un problème médical vécu par les patients comme très physique (une douleur et un cratère dans leur muqueuse digestive) sont encore mal connus.

Les approches qui ciblent directement l’organe et aussi une meilleure gestion de situations potentiellement stressantes pour cet organe (comme celle proposées avec ce titre «  GASTRO-RELAXATION ») font « d’une pierre deux coups » et agissent probablement à plusieurs niveaux des relations entre le cerveau et le tube digestif.

Dr Van Alphen

 

Dr Patrick Van Alphen

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Dr Patrick Van Alphen

 

Médecin psychosomaticien bruxellois, formé à la suggestion éricksonienne dans le département d'anesthésie-réanimation du centre hospitalier du Sart Tilman de Liège (Dr M.E. Faimonville).

Il a initié, dans plusieurs départements hospitaliers, la prise en charge psychosomatique de problèmes douloureux, de l'accompagnement à la chimiothérapie, de la menace d'accouchement prématuré, de troubles du comportement alimentaire, etc.

Il a collaboré à la rédaction de textes de séances de Méta-Relaxation.

Il anime des consultations de médecine et psychologie des troubles du poids et l'Unité Métabolique des Troubles du Poids au sein de la Clinique de l'Obésité du Centre Hospitalier Interrégional Edith Cavell à Bruxelles.

 

Voici quelques références bibliographiques sur le sujet :

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Eur J Gastroenterol Hepatol. 2005 Jan;17(1):15-20
Hypnotherapy in the treatment of irritable bowel syndrome.
Gonsalkorale WM, Whorwell PJ

Psychosom Med. 2004 Mar-Apr;66(2):233-8
Treatment with hypnotherapy reduces the sensory and motor component of the gastrocolonic response in irritable bowel syndrome.
Simrén M, Ringström G, Björnsson ES, Abrahamsson H

Gastroenterology. 2007 Nov;133(5):1430-6. Epub 2007 Sep 2
Hypnotherapy for children with functional abdominal pain or irritable bowel syndrome: a randomized controlled trial.
Vlieger AM, Menko-Frankenhuis C, Wolfkamp SC, Tromp E, Benninga MA.

J Altern Complement Med. 2006 Jul-Aug;12(6):517-27
Where does hypnotherapy stand in the management of irritable bowel syndrome? A systematic review.
Gholamrezaei A, Ardestani SK, Emami MH

   
 
     
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